En psychiatrie et en psychologie clinique, la consultation médicale s’appuie sur une évaluation de la parole du consulté. Les choix thérapeutiques découlent d’une démarche diagnostique ou transdiagnostique qui se base sur les informations recueillies lors des entretiens avec les patients. Pourtant, il n’existe aucune application satisfaisante permettant une prise en compte méthodique et rigoureuse du contenu de la parole.

De plus, les rares applications existantes proposent seulement des questionnaires standardisés qui se présentent certes sous une forme numérique, mais qui ne constituent pas une vraie aide au diagnostic. Sans oublier le fait qu'il faut choisir en amont un test en particulier à l'exclusion de tous les autres.

Enfin, tous les professionnels de la santé mentale s’accordent sur le caractère relativement subjectif des jugements portés dans de nombreux cas. L’impression clinique qui ressort de l’échange standard entre patient et clinicien ne suffit ni à détecter les signes d’entrée dans la pathologie, ni à élaborer un diagnostic précis, et encore moins à prédire les rechutes.

Ce constat est partagé même par les experts de psychiatrie légale pour ce qui est notamment de l’ITT psychologique qui vise une évaluation du retentissement sur la victime. Pourtant, celle-ci engage, lors de la plainte pour CBV (coups et blessures volontaires) sur la qualification de l’agression et peut conduire (si ITT > 8 j.) à une incarcération.